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Née à Genève, Ève-Maud Hubeaux prend très jeune contact avec le monde musical à l’Institut de musique Jaques Dalcroze. Elle entreprend ensuite des études de piano puis, séduite par le monde lyrique, elle entame en septembre 2001 des études de chant au Conservatoire de Lausanne avec Hiroko Kawamichi. En parallèle à sa formation musicale, elle obtient un Master en Droit, entame un Doctorat en Droit de la responsabilité civile mais abandonne bientôt son projet pour ne se consacrer qu’au chant.
Après avoir débuté dans Mercedes (Carmen), puis Ines (Il Trovatore) à l’Opéra de Lausanne, Ève-Maud Hubeaux intègre l’Opéra Studio du Rhin où elle participe à plusieurs productions. L’Opéra national du Rhin l’engage pour la création mondiale de La nuit de Gutenberg (Folia) de Philippe Manoury, la 3ème Dame dans Die Zauberflöte, Mary dans Der Fliegende Holländer et Pauline dans La Dame de Pique. Ève-Maud Hubeaux réalise également ses débuts à la Monnaie dans la création mondiale de Penthesilea (Oberpriesterin) de Pascal Dusapin, à l’Opéra de Lyon dans Der Fliegende Hollander et à l’Opéra de Paris dans Rosenkavalier sous la baguette de Philippe Jordan.
Ève-Maud a également interprété les rôles de Carmen à l’Opéra de Klagenfurt, d’Ursule (Béatrice et Bénédict, Berlioz) à la Monnaie, de Brigitta (Die Tote Stadt, Korngold). Elle a également joué le rôle de La Nourrice (Ariane et Barbe-Bleue, Dukas) à l’Opéra de Bâle ou encore de Brangäne (Tristan und Isolde) à l’Opéra de Lyon. Sa participation dans Rinaldo dans le rôle d’Armida avec l’Orchestre de Chambre de Bâle sous Christophe Rousset, marqua le début d’une intense coopération avec ce dernier.
Plusieurs de ses rôles ont particulièrement créé l’évènement, citons la Princesse Eboli, sous Daniele Rustioni dans Don Carlo, une prise de rôle fortement réussie et unanimement applaudie par la critique musicale internationale. Son interprétation d’Andromaca dans Ermione (Rossini) à l’opéra de Lyon et au Théâtre des Champs Elysées sous la baguette du Maestro Zedda ; sa participation à l’enregistrement d’Ascanio une œuvre rarement jouée de Camille Saint-Saëns dans laquelle Ève-Maud Hubeaux aborde Scozzone, ici exécutée et enregistrée au Théâtre des Nations à Genève, sous la direction de Guillaume Tourniaire. Sans oublier l’engouement qu’ont suscité ses apparitions dans la Reine Gertrude dans Hamlet.
En avril 2012, la Fondation Migros a nommé Ève-Maud Hubeaux « Soliste du Migros-Pour-cent-culturel», une très haute distinction qui fut rehaussée par une bourse. Elle est également la révélation classique de l’ADAMI 2012 et finaliste du Concours Bellini à Catania. Plus récemment, elle décroche le 3ème Prix au Concours international de Chant de Toulouse (sept. 2012) ainsi que celui du Concours Premio etta limiti (Milan, 2013). Le 6 juillet 2013, Ève-Maud Hubeaux remporte le prestigieux 2ème Prix lors du 32ème Concours international Hans Gabor Belvédère organisé au Muziektheater dno Amsterdam et en guise de récompense, elle sera également invitée à se produire au prochain Festival Kirsten Flagstad (Norvège). La consécration de cette année riche en distinctions advint le 28 septembre 2013, lorsqu’Ève-Maud décroche à l’unanimité du Jury le Premier Prix et le Prix pour le plus jeune Candidat au Concours de chant international Renata Tebaldi.
Ève-Maud Hubeaux compte plusieurs enregistrements à son actif. Mentionnons Waltraute dans Die Walküre (Wagner) dans la production de l’Opéra de Francfort, l’alto solo dans Das Lied von der Erde (Mahler) sous Jean-François Verdier, Scozzone dans Ascanio (Saint-Saëns) sous Guillaume Tourniaire et le rôle de la Oberpriesterin dans Penthesilea de Pascal Dusapin enregistré à la Monnaie (label Cypres, septembre 2019).