Description
C’est un long et riche parcours qu’entame Musique en Wallonie en cette année anniversaire – l’année célébrant les quarante ans de sa naissance. Ce parcours sera consacré à Roland de Lassus (Mons, 1531 – Munich, 1594) : cinq ans et cinq disques qui traceront une biographie musicale du célèbre compositeur montois au travers d’œuvres encore jamais enregistrées.
Le volume I de cette anthologie regroupe des pièces datant des années 1550, période de voyage – Naples, Rome, Angleterre, Pays-Bas – et d’expansion de la célébrité de Lassus. Madrigaux, motets, chansons et villanelles composent ce disque empreint de divers madrigalismes, ce procédé expressif consistant à transposer au plan musical les notions (matérielles, intellectuelles ou affectives) induites par le texte.
- Hor qui son lasso
- Poi ch’el camin
- En espoir vis et crainte me tourmente
- Las, voulez vous qu’une personne chante
- Quando’l voler
- Del freddo Rheno
- Audi dulcis amica
- Inclina Domine
- O occhi manza mia
- Quel chiaro sol
- Vostro fui
- Non ha tente serene
- Fremuit spiritus Jesu
- Heu mihi Domine
- Peccavi quid faciam tibi
Sophie Roughol, Diapason –
« Musique en Wallonie lance pour ses quarante ans un projet original et malin : suivre l’incroyable carrière de Lassus à travers cinq disques, au fil d’une chronologie raisonnée. La première livraison regroupe des pièces de jeunesse délaissées pour tracer un portrait psychologique autant que musical « de Roland à Orlando » : d’Anvers à Munich, de l’enfant chanteur des Gonzague au compositeur façonnant son art en Italie, jusqu’à l’engagement de l’automne 1556 à la cour de Bavière. L’ironie mélancolique du fameux Hor qui son lasso, ou du rare Quando’l voler (autoportrait musical contrasté) affiche d’entrée l’un des topiques du musicien : « en espoir vis et crainte me tourmente ». Chansons et motets sont puisés dans les sources imprimées des années 1555 et 1556, complétées par une villanelle napolitaine (O occhi manza mia). On découvre, entres autres inédits, la longue Sestina del freddo Rheno a la sinistra riva.
Bruno Boterf et son équipe évitent tout anachronisme : pas question d’appuyer les effets, de surligner les variations de textures. Il concentre l’interprétation sur l’équilibre des lignes vocales, sur la précision de la diction. Une relative austérité qui peut étonner face au génie si inventif et généreux de Lassus, mais qui le dévoile sans faille. »
Jean Lacroix, La Revue Générale –
« Un très beau disque. »
Roger Tellart, Classica –
« Ludus Modalis réussit aujourd’hui un parcours quasiment sans faute, mêlant à 3 madrigaux du Premier Livre un choix de pièces imprimées par Susato, outre des motets et la belle Sestina Non ha tente serene publiée à Rome 1563 et tout en contrastes de rythmes et de texture. Aussi bien, une suite prévue dès à présent par l’éditeur Musique en Wallonie qui annonce ici une « biographie musicale » en 5 volumes, présentés dans un ordre chronologique. Une dernière raison de se réjouir pour tous les admirateurs du « divin Orlande », comme disait l’époque… »