Description
Au travers de cette Caravane du Caire, l’intention de Grétry consistait à unir les formes et styles de l’opéra-comique avec le rôle particulier des chœurs et l’effet des ballets de l’opéra. Ce n’était peut-être qu’une volonté de compenser la suppression des pièces italiennes à la Comédie Italienne. Grétry cherchait plutôt, dans la lignée des Encyclopédistes et Diderot à leur tête, à formuler une nouvelle expression lyrique, un drame complet qui pourrait recourir aux procédés les plus divers, empruntés à l’opéra-comique, à l’opéra-ballet, à la tragédie en musique, à l’opéra seria et à l’opéra buffa. La Caravane du Caire fut en cela le lieu idéal d’expérimentation.
- Acte I
- Acte II
- Acte III
Michel Parouty, Diapason –
« Elle est rien moins que facile cette musique très Ancien Régime. Les chanteurs y sont mis à rude épreuve […] et leurs talents d’acteurs doivent s’extérioriser avec mesure. Car cette turquerie au livret aussi amusant que conventionnel se fait l’apôtre du mélange des genres : ni opéra bouffe ni tragédie lyrique, opéra ballet si l’on en croit l’intitulé, mais avant tout synthèse réussie qui séduit par sa variété formelle et la gamme des sentiments qu’elle explore. Particulièrement colorées, les danses donnent le ton de ce divertissement dont on comprend facilement le succès.
Inutile de dire que l’interprétation est fidèle à l’esprit encore plus qu’à la lettre […]. Ce voyage imprévu n’en est pas moins paré de nombreux attraits et Minkowski, caravanier en chef, mène ses ouailles au caravansérail. Dieu merci, il existe encore des musicologues, des musiciens et des firmes de disque pour lesquels la curiosité est le pain quotidien. »