Lors de l’exposition universelle de Bruxelles de 1910, la musique règne en maître. On y trouve une dizaine de kiosques, quelques salles de concerts, un orchestre permanent et des orchestres divers. La reconstitution historique des vieux quartiers de Bruxelles – Bruxelles Kermesse – fait danser les visiteurs sur des musiques plus populaires. On y croise des accordéonistes et d’autres artistes ambulants avec leur orgue de Barbarie sur lequel se trémoussent de vrais singes. Au-delà des 130 hectares du site ixellois, l’exposition universelle est l’occasion d’un redéploiement des activités musicales du centre-ville. Le répertoire est dominé par l’esthétique française, avec une instrumentation raffinée qui n’est pas sans évoquer les grands noms de la scène française, que ce soit Bizet, Offenbach… Des sons d’Outre-Atlantique viennent donner des accents nouveaux à ce répertoire et très vite, les esthétiques française et américaine sont fusionnées par les compositeurs bruxellois.