Description
Né à Namur en 1818, le harpiste Félix Godefroid obtient un succès retentissant à Paris dans les années 1840. Son immense talent permet de rendre ses lettres de noblesse à un instrument quelque peu éclipsé par le piano. Mieux que quiconque, il a su comprendre la harpe, mettant en valeur ses belles qualités de finesse et de sonorité. Vers 1850, il entame la publication d’œuvres pour piano. A ses yeux, la rivalité entre les deux instruments est sans objet : « c’est le jour et la nuit ! ». C’est avant tout dans des pièces qui relèvent de la musique de salon que s’illustre Godefroid : dimensions réduites, côté pittoresque, élégance mélodique et délicate harmonie.
- La sérénade
- Duet for Harp, and Piano Forte, on Airs from Verdi’s Operas
- La danse des sylphes
- Les adieux
- Pacini, Niobé
- Deuxième mosaïque pour la harpe sur les principaux motifs de Norma de Bellini
- Le chant des mages
- Le réveil des fées
- Chanson bohémienne
- Le désir
- La harpe éolienne
- Etude de concert en mi bémol mineur
- Tristezza
- Cantilène
- La pathétique
- Bois solitaire
- Le rouet de Marguerite
- Les voix de la nuit
Michel Debrocq, Le Soir –
« Berlioz lui-même saluera en Félix Godefroid un « maître absolu de son instrument« , dont il est parvenu à mettre en valeur toutes les qualités de timbre et d’expression.
Ce CD en témoigne à merveille, à travers des pièces où transparaît toute la versatilité du goût de l’époque, où l’on passait aisément de la musique de salon à la musique symboliste. Et Godefroid s’est remarquablement adapté à l’évolution stylistique de la fin du XIXe, s’ouvrant volontiers à toutes les innovations de couleurs et de timbres qui ont été celles de Debussy. Sophie Hallynck nous plonge dans cette atmosphère chamarrée à l’aide d’une très belle harpe Erard de 1930, dont elle joue avec autant de précision que de raffinement. Mais Félix Godefroid n’avait pas abandonné le piano : on en jugera à travers les œuvres réunies ici par Sylvia Bernier, qui joue sur un Erard de 1875. »