Description
La carrière de Sylvain Dupuis (1856-1931), comme celle de beaucoup d’artistes de la fin du XIXe siècle, montre des activités diverses : au départ instrumentiste, il devient célèbre comme chef d’orchestre, pédagogue, directeur d’institutions musicales prestigieuses (à Liège et à Bruxelles) tout en trouvant encore assez d’énergie pour se lancer dans la composition. Incontestablement, la musique symphonique de son temps séduit particulièrement le musicien par son côté dramatique et l’expression de sentiments exacerbés. Des dernières années de son existence naissent des compositions concertantes.
- Pour un drame…, ouverture symphonique
- Macbeth, paraphrase symphonique
- Invocation pour violoncelle avec accompagnement d’orchestre
- Prélude et danse pour violon avec accompagnement d’orchestre
- Suite en ré mineur : Pantomime (Profane et Sacrée), Intermède, Danse des Sorcières
- Légende pour violoncelle avec accompagnement d’orchestre
- Poème pour violoncelle avec accompagnement d’orchestre
- Suite en si bémol majeur : Grave. Tempo di Minuetto, Adagio affettuoso, Marcia
- Moïna, poème symphonique : n°7 Danse armée
Michel Debrocq, Le Soir –
« L’Orchestre Philharmonique de Liège était tout indiqué pour nous faire découvrir les œuvres symphoniques et concertantes de Sylvain Dupuis, auxquelles la direction de Jean-Pierre Haeck apporte couleur, souffle et intensité. Le violoncelle de David Cohen nous réjouit dans les trois œuvres où il intervient en solo, et l’on saluera l’interprétation de Richard Piéta dans le « Prélude et danse » pour violon et orchestre. »
Jacques Tchamkerten, Crescendo –
« Sylvain Dupuis est également un compositeur non négligeable avec qui la postérité s’est montrée injuste. Ce disque vient nous le rappeler fort opportunément en nous révélant quelques unes des œuvres orchestrales qu’il écrivit entre 1880 et 1928. Si le wagnérisme véhément de ses débuts fait place peu à peu à une inspiration plus sereine, plus française aussi, sa musique n’en témoigne pas moins d’un authentique tempérament qui se révèle particulièrement dans Macbeth (magnifique Poème symphonique gravé naguère par Pierre Bartholomée à la tête de la même phalange), et dans les deux Suites d’orchestre. Nous avons à plusieurs reprises, dans ces colonnes, souligné l’excellence du chef d’orchestre Jean-Pierre Haeck. Avec la complicité de solistes et d’un orchestre remarquables, il s’impose à nouveau comme un idéal défenseur des compositeurs wallons du début du XXe siècle et prouve avec éclat l’opportunité de leur redécouverte. »
Dominique Coune, Reg’Arts –
« Avec force et beaucoup d’expression, orchestre et chef sont en parfaite symbiose pour donner vie à ces œuvres à l’esprit des plus romantiques. En gravant ces compositions dont certaines toujours à l’état de manuscrit, l’orchestre fait aussi œuvre musicologique et offre aux mélomanes un document sonore qui témoigne de l’excellente écriture musicale de Dupuis […]. Fervent wagnérien, Sylvain Dupuis est ici servi avec brio et énergie par les musiciens de l’OPL ainsi que par la baguette inspirée et expressive de Jean-Pierre Haeck. Une excellente et des plus intéressantes productions de la liégeoise association « Musique en Wallonie ». »