Annoncé par son élève Guillaume Lekeu comme étant « le digne frère du Quintette » (également publié par Musique en Wallonie, n° de catalogue 3-1055-2), l’unique Quatuor à cordes de César Franck sera bien plus que cela : un couronnement. La noblesse inégalée du matériel thématique s’y exprime dans la tonalité radieuse de ré majeur, qui s’oppose au sombre fa mineur du Quintette. La densité de la partition, l’alliage sans faille qu’on y trouve entre une maturité technique impressionnante et une inspiration intacte, dépourvue de toute lourdeur – Franck n’a rien écrit de plus lumineux que le Scherzo – font du Quatuor un des chefs d’œuvre majeurs de la musique de chambre française.