Description
Engagé en 1657 comme organiste à la cathédrale Saint-Lambert de Liège, Daniel Danielis accéda très rapidement aux fonctions de maître de chapelle à la cour de Güstrow (1661-1681), puis à Vannes (1684-1696). C’est comme compositeur qu’il acquiert sa renommée européenne.
Le présent enregistrement regroupe, en plus des six motets conservés à la Bibliothèque Universitaire d’Uppsala, cinq autres motets extraits d’un manuscrit provenant de la cathédrale de Vannes. La variété contrastée de ces onze pièces est tout entière consacrée à la mise en valeur du texte. Repentir, plainte ou louange, la musique de Danielis se donne pour but de faire naître en son auditeur le sentiment appelé par le verbe de la foi.
- Paratum cor meum
- Inter flammas amoris
- Fulgete serta syderum
- Salve mi Jesu
- Ingemiscam in vulnere
- Ah ! Ite lachrymae
- Cessavit gaudium
- In omnibus adversitatibus
- Aspice e Caelis
- Jesu mi suavissime
- Attolite portas
Michèle Friche, Le Soir –
« Étonnante musique pour voix solistes, basse continue et deux violons ou violes de gambe, qui recouvre ces textes en partie biblique d’une théâtralité très contrastée, avec de somptueux passages solistes qui entrecoupent des enchevêtrements de duos ou de pages chorales d’une superbe expressivité. Le mot, la phrase deviennent ici la source première qui exalte une riche palette de sentiments, plus originale peut-être que celle de son contemporain Marc-Antoine Charpentier. Il est vrai que cette très belle musique est portée par une interprétation où le plaisir le dispute à la qualité […]. »
Martine Dumont-Mergeay, La Libre Belgique –
« L’enregistrement proposé ici s’organise autour des « Six motets d’Uppsala » et offre à une poignée de musiciens à l’inspiration et la virtuosité foisonnante de déployer les ressources d’une musique alerte et séduisante : c’est le génie de Christophe Rousset cette fois de les avoir rassemblés et de leur avoir insufflé la grâce. […] D’un motet à l’autre, c’est un savant réseau d’entrelacs, de mélodies suaves, de dissonances subtiles ou de coups de théâtre offerts à l’auditeur comme autant de confidences bouleversantes. Les voix sont exceptionnelles de jeunesse, de maîtrise et de clarté, dans leurs individualités comme dans leurs associations successives, auxquelles la direction de Rousset donne son empreinte, inimitable, d’une sensualité ravageuse, et rayonnante d’esprit. »
Alexandre Pham, Répertoire –
« La distribution est parfaite par sa cohérence et la justesse des interventions solistisantes (Jean-François Novelli dans le Ingemiscam) ou dialoguées (superbe tenue du ténor et du baryton dans Jesu mi suavissime) : aucune affectation ni gaucherie de style. L’articulation des textes est engagée et vivante. Le continuo dirigé par Christophe Rousset façonne solos, duos et collectifs, avec grâce et précision : nuances, accents, rebonds, progression, accomplissement (Cessavit gaudium). Tous convergent dans son projet musical avec un allant voire une urgence très poignante. La vérité de cet enregistrement, sa passion, ressuscitent un Danielis enflammé et tendre, d’une lumineuse inspiration. »
Detmar Huchting, Klassik Heute –
« Christophe Rousset und sein Ensemble liefern eine musikalisch perfekte und in ihren Affekten glühende Darstellung dieser Musik […]. »
A. M., Amadeus –
« Non passa inosservato il nome di Christophe Rousset, clavicembalista che tanta attenzione sta dedicando alla musica francese del Seicento ; è infatti proprio lui il vero « deux ex machina » di questo progetto incentrato sull’opera sacra di Daniel Danielis, attivo come maestro di cappella presso il ducato di Güstrow e, in seguito, nella cattedrale di Vannes. Dai settanta mottetti a noi giunti, vengono qui raccolti sei opere giovanili conservate a Uppsala e cinque brani provenienti da un manoscritto di Vannes : sono soprattutto questi ultimi che meglio esprimono l’ispirazione di Danielis, tra sezioni in stile fugato, artifici retorici, improvvisi cambi di tempo e repentine modulazioni. »