Joseph-Hector Fiocco

Petits motets

18,00

1CD

Scherzi Musicali

Nicolas Achten – baryton, clavecin, théorbe, archiluth et direction

Céline Vieslet – soprano
Marie de Roy – soprano
Reinoud van Mechelen – ténor
Olivier Berten – baryton

Justin Glorieux – violon
Caroline Menuge – violon
Deirdre Dowling – alto
Sally Woods – violoncelle et basse de violon
Marc Meisel – orgue
Korneel Bernolet – clavecin
Sarah Ridy – harpe triple

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Description

Fils du célèbre musicien vénitien Pietro Antonio Fiocco, Joseph-Hector Fiocco (1703-1741) est né et mort à Bruxelles. Il entame son apprentissage musical avec son père, puis poursuit, au décès de celui-ci, avec son demi-frère Jean-Joseph, son aîné de dix-sept ans, qui vient de succéder au poste paternel de directeur musical de la chapelle royale.
Mis à part les pièces de clavecin, l’œuvre de Joseph-Hector Fiocco concerne exclusivement le répertoire religieux. Le présent disque offre à découvrir des motets à une, deux et quatre voix composés dans la perspective d’étoffer le répertoire religieux de la collégiale des saints Michel et Gudule, dont il devient maître de chant en 1737, à la suite du compositeur et organiste bruxellois Pierre-Hercule Bréhy.

  1. Salve Regina
  2. Beatus vir
  3. Libera me Domine
  4. Jubilate Deo
  5. Benedicam Dominum

Informations complémentaires

Poids 140 g
Dimensions 12 × 12 cm

7 avis pour Joseph-Hector Fiocco

  1. Monique Parmentier, Utmisol.fr

    « Au confluent des influences françaises et italiennes – dont était originaire par son père Joseph- Hector Fiocco – la musique de ce compositeur nous apparaît ici dans toute sa sensuelle magnificence. Son discours nous séduit par les nuances et les couleurs que nous en propose Scherzi Musicali.
    Les cinq motets retenus nous offre une palette aux tons pastels, mais d’où parfois encore semble surgir des clairs-obscurs. Mais ce sont particulièrement leurs traits vivaldiens qui nous bouleversent le plus comme dans le Beatus Vir où la soprano Céline Vieslet et les musiciens nous livrent une interprétation incandescente, au feu doloriste et passionnel, tout comme le Libera me Domino où la soprano Marie de Roy vient enrichir de son timbre lumineux cette pièce à la volupté frémissante et dramatique.
    Il faut également relever la splendeur et la souplesse vocale de Nicolas Achten. Le talent de ce jeune musicien/chanteur était déjà en 2009 bien vivant et vibrant. Enfin le timbre solaire dans le Jubilate Deo du ténor Reinoud van Mechelen est un enchantement qui vient harmonieusement compléter cette distribution.
    À quatre, deux ou une voix avec un instrumentarium particulièrement soigné, à la luxuriante profusion, les interprètes nous restituent les climats et les affects de ces œuvres avec une attention toute particulière à la fragile sensibilité de ce compositeur méconnu.
    Une fois de plus Nicolas Achten et les Scherzi Musicali font preuve d’une talentueuse virtuosité. Leur jeunesse et leur enthousiasme sont des atouts précieux. Vous serez sans aucun doute ébloui par ce soin apporté au dialogue entre voix et instruments, la souplesse et le raffinement vocal de l’ensemble des chanteurs et la beauté des timbres et des phrasés, ainsi que de volupté fastueuse de l’ensemble instrumental. Il n’est jamais trop tard pour éditer et donc pour s’offrir une telle merveille. »

  2. Benjamin Ballifh, Classiquenews.com

    « L’engagement des jeunes interprètes, pour trouver les justes accents, séduit immédiatement : à la cohésion d’ensemble répond les voix typées, plus individuelles des solistes très séduisants. La voix mâle et rayonnante, si justement timbrée, idéalement projetée du directeur artistique de Scherzi Musicali, Nicolas Achten (Et Jesum Benedictum du Salve Regina) se distingue : quel superbe Orfeo montéverdien il ferait (en projet ?) ; elle est même d’une fragilité troublante propre à exprimer au plus juste la précarité du genre humain : c’est l’apport spécifique de son chant intérieur dans l’admirable In Domino laudabitur du Benedicam Dominum (à la fois serein et tendre).
    Louons aussi l’impeccable élocution de la soprano Marie de Roy, autre interprète bouleversante en particulier du Libera me Domine, véritable motet italien vivaldien d’esprit, d’un dramatisme intense et lumineux. Enregistré en octobre 2009, le programme dévoilait alors une formation récente pleine de promesses, irrésistible par sa jeunesse franche, son désir de liberté et d’inventivité, qui plus est, au service d’un musicien des Pays Bas méridionaux, absolument attachant : ses motets ont été joués jusqu’à Paris, suscitant un immense succès au Concert Spirituel au tournant des années 1750 (quand l’engouement pour les Italiens était alors à son comble). Superbe révélation. »

  3. Pierre Degott, Resmusica.com

    « De façon quelque peu paradoxale, ces petits motets à la française, composés pour la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, sont en effet fortement marqués par le style italien, sans doute communiqué par le père Marco Antonio, Vénitien d’origine. On en appréciera d’autant plus leur ravissante vitalité, à l’opposé des pièces plus austères que l’on associe parfois aux contrées protestantes du nord de l’Europe. Écrits pour une, deux ou quatre voix, ces petits motets enchantent l’âme et séduisent l’esprit, enlevés comme ils sont par une équipe de musiciens à l’enthousiasme presque juvénile. Parmi les chanteurs, on retiendra tout particulièrement la soprano Marie de Roy et surtout le baryton Nicolas Achten, grand maître d’œuvre de cette jolie réussite artistique. Jouant tour à tour du clavecin, du théorbe et de l’archiluth, sachant utiliser sa voix tout comme il sait manier la baguette, cet homme-orchestre insuffle à son ensemble sa passion pour une musique en laquelle de toute évidence il croit, et dont il sait souligner sinon le génie ou l’originalité, du moins l’excellente facture et la savante architecture. La très jolie pochette, ainsi que la qualité du texte de présentation, donnent décidément envie d’en connaître davantage sur la pratique musicale en Wallonie au cours de la première moitié du dix-huitième siècle. »

  4. Sébastien Holzbauer, Musebaroque.fr

    « Nicholas Achten a profité du mystère entourant la pratique musicale du plat pays au début du XVIIIe siècle afin de jouer sur les combinaisons de timbres instrumentaux, composant et recomposant les textures et les couleurs. On louera les deux violons entrelacés de Justin Glorieux et Caroline Menuges, ductiles et lyriques, au ornements impeccables, de même que la poésie rêveuse insufflée par les nombreuses cordes pincées (clavecin, théorbe, archiluth, harpe), et le liant de l’ensemble qui fait rapidement oublier la modestie des effectifs employés. Les nombreux changements d’atmosphères et de tempi, le miroitement des instruments, la fervente intimité de la lecture et l’inventivité de Fiocco font de ce nouvel opus de Musique en Wallonie, après un Torri tout aussi réussi, une nouvelle et remarquable addition à une collection dont on a hâte de découvrir le prochain sentier. »

  5. Stefano Russomanno, Diverdi

    « La principal seña estilística de Joseph-Hector Fiocco (1703-1741) se encuentra ya en su nombre, armónica reunión del elemento francés e italiano. Hijo de un músico italiano (Pietro Antonio Fiocco) afincado en los Países Bajos, Joseph-Hector siguió las huellas del padre y desarrolló la mayor parte de su actividad en Bruselas. Esta posición periférica tal vez le permitiera contemplar la lucha que enfrentaba los estilos francés e italiano con distanciamiento e imparcialidad, por lo que la fusión de los dos gustos alcanza en su obra acentos personales.
    Los petits motets incluidos en el presente disco no son una excepción. La influencia francesa es desde luego preponderante en un género que tan buen resultados cosecharía desde Lully hasta Couperin, pero los ramalazos italianos emergen de manera perceptible y constante. Los extravertidos episodios iniciales del Beatus vir y de Jubilate Deus, o el emocionante lirismo que abre el motete Libera me Domine, bien podrían llevar el sello de la escuela veneciana o napolitana.
    El discurso vocal e instrumental de Fiocco se despliega con una inventiva y una riqueza de recursos admirable. Momentos de intensidad expresiva (“Ad te suspiramos” en el Salve Regina ; “In Domino Laudabitur” en Benedicam Dominum) se alternan con otros de comprometido virtuosismo (“Laudate nomen ejus” de Jubilate Deo). El acompañamiento se enriquece con la aportación de un cuarteto o trío de cuerdas para diseñar escenarios sonoros variados y plásticos. Las versiones del conjunto Scherzi Musicali, dirigido por el barítono Nicolas Achten, son excelentes y captan en profundidad la naturaleza ambivalente del lenguaje del compositor. »

  6. Andrew O’Connor, International Record Review

    « Baroque music from the Catholic parts of The Netherlands (now mostly comprising Belgium) is still little known today. The small but high-quality label Musique en Wallonie is helping to redress this situation.
    […] Into this not very crowded field now comes a recording of such outstanding quality that it should win Fiocco many new admirers. The driving force behind the project is the young Belgian musician Nicolas Achten. He is what is sometimes called a Renaissance Man, but perhaps should be called a Baroque Man. Director of the ensemble Scherzi Musicali, Achten is a baritone possessed of an extremely lovely voice, an expert researcher into old music and a harpsichordist who also plays the lute, harp and theorbo. He is also one of few modern (non-pop or folk) performers who practises the old art of self-accompanied singing. […]
    With Fiocco’s Petits motets, Scherzi Musicali moves firmly into late-Baroque territory and to music which, as Achten points out in his notes, is stylistically hard to pin down. The term ’petits motets’ implies music in the French manner, but the voice types are given Italian descriptions. Then again, their tessitura corresponds more to French patterns, for example, the alto part’s range is more suited to an haute-contre than a contralto or countertenor. The vocal tessitura plus the diapason and tuning of Southern Netherlands organs have led Achten to adopt a low pitch (A=388) and a mean-tone tuning with pure thirds. The motets are scored for small forces : between one to four voices plus a tiny string ensemble and continuo.
    Even Fiocco’s continuo directions reflect the mixed French and Italian influences : in some motets the Italian cello is preferred, in others the French basse de violon. These are supplemented with organs, harpsichord and triple harp. On the whole, the works sound more Italian than anything else – the opening of Libera me Domine, for example, is very Vivaldian – but there are, as Achten points out, also occasional reminiscences of Couperin, Charpentier and Lully. The vocal writing is elegant, melodically strong and, in the solo sections, often very florid. The young fresh-voiced singers of Scherzi Musicali are more than equal to these challenges. With historically informed singing in so parlous a state these days, it is refreshing and reassuring to hear such expert and stylistically aware sopranos as Céline Vieslet and Marie de Roy, who each has a solo motet, as well as the baritone Olivier Berten and, of course, Achten himself. Perhaps the stand-out singer, not only in his solo motet Jubilate Deo but throughout the programme, is the haute-contre (or high tenor) Reinoud Van Mechelen, whose timbre and agility resemble those of the young Guy de Mey. He is a major talent of whom I am sure we will be hearing much more in the future. The ensemble’s instrumentalists are also marvellously alert and skillful in Fiocco’s quite intricate but always buoyant writing.
    Musique en Wallonie has given the project an amply documented and illustrated hardback CD book as well as a crisp and airy recording in the Église de Sart-lez-Spa (a village in Wallonia). This is an enterprising and outstanding release. »

  7. Gaëtan Naulleau, Diapason

    « Les cinq motets, écrits pour une à quatre voix, cordes et continuo, s’écoutent comme on visite église baroque sans prétention : séduit par son faste accueillant, guidé par les lieux communs, puis touché par les détails, les tournures, les couleurs qui expriment, au-delà, une vision de l’artiste. […] On n’ira pas chercher dans ces voix ou ces violons des timbres exceptionnels mais un élan partagé, une subtile franchise des caractères qui nous ont fait écouter l’album sans un instant d’ennui. Ce n’est pas si souvent, qu’on se le dise. »

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