Description
Émile Mathieu est né à Lille le 18 octobre 1844 de parents belges. Après un passage par Anvers, la famille de Mathieu s’installe à Louvain. C’est au Conservatoire de Bruxelles que le compositeur fera ses premières armes. Jusqu’au début du siècle, Mathieu sera extrêmement prolifique, composant essentiellement des œuvres de grande envergure : poèmes symphoniques, lyriques (dont Freyhir en 1883), œuvres dramatiques ainsi que de nombreux chœurs. Le ralentissement de sa production correspond à sa nomination au poste de directeur du Conservatoire royal de Gand en 1898, où il restera jusqu’à sa pension en 1924. Freyhir est la seconde partie d’un vaste tryptique de poèmes lyriques et symphoniques consacré à l’Ardenne. Comme l’avaient déjà remarqué les premiers auditeurs de l’œuvre, rien n’ y est forcé. Mathieu y témoigne d’une belle maîtrise des procédés d’écriture et son œuvre possède une homogénéité étonnante derrière son apparente diversité. Sa simplicité, son économie de moyen, ses trouvailles harmoniques, et par-dessus tout sa richesse mélodique qui semble parfois emprunter à des styles folkloriques se marient dans une œuvre qui, en 1883 avait quelque chose de progressiste.
- Introduction
- La haut, couronnant les champs solitaires
- Filets d’eau
- Freyhir ! Étrange nom !
- Pourtant des bruits de bataille
- Mais l’éclair a brillé
- Et quel temple plus grand
- De mousse et de lierre paré
- L’Automne fuit, voici novembre
- Vingt siècles ont passé
- Cependant le soleil s’incline
- L’heure après l’heure ainsi s’écoule
Franck Mallet, Le Monde de la Musique –
« Le genre descriptif, auquel se rattache cette partition nourrie d’amples modulations, de tonalités épiques et d’une certaine richesse mélodique, porte cette musique avec une éloquence incontestable. Réalisé au cours de deux concerts, cet enregistrement restitue bien le lyrisme de la partition, dont certains accents rappellent ceus du Christus de Liszt, sous la direction précise et juste du chef d’orchestre Jean-Pierre Haeck. »
Calum MacDonald, BBC Music Magazine –
« Deeply (inevitably ?) influenced by Wagner, with shades of Franck and d’Indy, this is a often attractive and occasionally quite imaginative piece wich shows Mathieu fully equal to the challenge of handling his large forces. […] an interesting and enjoyable sidelight on Romantic nature-music. »
B. M., Scherzo –
« Sus recitaciones son minuciosas, sus intervenciones corales resultan de buen efecto, su orquestación es proba y eficaz. No se trata de un músico personal, pero sí de un buen redactor de música que conoce las estéticas que prefiere y las ejecuta con destreza. »