Description
L’édition du Troisième livre de pièces de clavecin, qui fait l’objet du présent enregistrement, est dédiée à Charles de Lorraine. Comme dans les deux premiers, le Troisième livre ne propose pas l’ordonnance stéréotypée de la suite (allemande, courante, sarabande et gigue) mais, à la manière de François Couperin dans les Ordres ou de Jean-Philippe Rameau dans les Suites, présente une libre alternance entre pièces d’essence chorégraphique et d’autres tantôt faisant référence à des mouvements de la sonate (allegro, andante, vivace), tantôt recevant une indication de caractère (naïvement, fièrement). Si Boutmy s’inspire des grands maîtres, il nous offre surtout, à travers ses pièces tantôt dansantes tantôt dramatiques, sa propre écriture, très personnelle, qui veut nous étonner, nous surprendre, nous émouvoir et qui y arrive à merveille.
- Suite I
- Suite II
- Suite III
- Suite V
- Suite VI
Serge Martin, Le Soir –
« Grand connaisseur du clavecin, de Haendel à Scarlatti ou Couperin, il publie au milieu du XVIIIe siècle son troisième livre : six suites d’une liberté enthousiasmante faisant alterner danses, mouvements de sonates et pièces d’atmosphère. Un appétit de vie qu’Isabelle Sauveur sert avec gourmandise. »
Frank langlois, Le Monde de la Musique –
« Boutmy a une « patte » puissante et une imagination immédiatement reconnaissable. Quoique obéissant au modèle formel de la Suite, il ne se résout pas à étouffer sa personnalité : pour n’évoquer que la Suite I, on y trouve une puissante théâtralité (Ouverture), la tendresse (Allemande), une dense polyphonie digne de Rameau, Scarlatti ou Haendel (Allegro), une certaine légèreté (Rondeau) et une gravité associée à un dépassement du cadre chorégraphique (Menuets I et II). […] Félicitons Isabelle Sauveur : sonorité ample et riche, articulations vives et variées, sens de la polyphonie comme du théâtre. »
Philippe Ramin, Diapason –
« C’est justement là qu’Isabelle Sauveur vient combler un manque en apportant à cinq des six suites du Troisième livre (ca 1749) des moyens et une imagination fine que ses (rares) prédécesseurs ne possédaient pas. Plutôt que de masquer les faiblesses par des rubatos et des effets faciles, la claveciniste prend très au sérieux ce répertoire et lui apporte une belle intensité. Le Caprice et ses bariolages babillards sont empreints d’une certaine dignité, de même que le Fièrement de la suite cinquième. Le ravissant Menuet qui suit met en valeur toutes les qualités d’un toucher splendide et sensible. »